Restaurant Christophe Dufossé et la Salle à Manger du Chef au Château de Beaulieu
CUISINE GASTRONOMIQUE
Place forte bâtie par Vauban, le lieu est passé de « défense » à « agrément » en devenant les murs du manoir. D’abord maison de vacances d’un riche propriétaire, le lieu fut investi durant la Première Guerre mondiale par les États-Majors allemands, puis portugais, puis indiens, pour enfin devenir école de guerre de l’armée britannique.
Et tout autour, un jardin, disons plutôt un parc, dont les arbres les plus anciens ont plus de 300 ans. Les images prises durant la Première Guerre montrent qu’il n’a pas bougé depuis, juste gagné en majesté. Il est aujourd’hui le plus ancien jardin du Nord-Pas de Calais et « Jardin remarquable ».
Cette maison est surprenante : lieu de guerre durant trop longtemps, elle est aujourd’hui un fantastique lieu de paix. Didier Rousseau nous raconte qu’elle devait déjà l’être avant, comme une respiration calme dans l’horreur des combats, comme un havre bienveillant qui permettait le ressourcement.
Les chambres sont en même temps surannées et contemporaines. Des parquets qui sentent la cire, des baignoires sublimes, des tableaux, des objets du monde, comme un fabuleux cabinet de curiosités.
Au dernier étage, un trésor… 150 mètres carrés de loft campagnard pour les amoureux d’espace et de calme. Une chambre qui fait rêver tous les voyageurs.
Et partout, on y trouve l’esprit de la Peylouse… En écoutant Didier vous accueillir et raconter, on ne peut s’empêcher de sourire. Il « est » la Peylouse. Il dit « nous » en parlant du lieu, il dit « je » en racontant le parc. Fusion généreuse entre un homme et l’âme de la maison.
La maison est trop grande pour tout raconter et les histoires trop nombreuses… Des livres partout, des pièces à vivre ouvertes aux visiteurs, entre vieux fauteuils de cuir et boiseries patinées. Trop grande pour livrer en une fois toutes ses histoires.
La Peylouse veut dire "la maison de la paix". C'est un lieu d’apaisement, de relaxation, de détente et de plaisir.
Peut-être encore une dernière, celle de cette poudrière Vauban, au fond du parc, restaurée sublimement en résidence d’artistes, entre transparence moderne du verre et brique rouge du nord. Un lieu incroyable …
Mais plus que tout, Didier nous parle de cet ADN d’ici : treize fois la commune de Saint-Venant a changé de nationalité. Alors, l’accueil des autres, l’ouverture au monde, le respect des cultures et des histoires sont inscrites dans ces murs, dans ces arbres qui nous parlent, dans cette indicible sensation d’être bien, juste bien…en paix.
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