Bonjour Caroline, pourrais-tu te présenter en quelques mots ?

Caroline : Je m'appelle Caroline, je suis guide conférencière. J'ai décidé de reprendre mes études en 2022 pour suivre une licence de guide conférencier et j'ai obtenu ma carte en 2023. J'ai une autre activité professionnelle en parallèle. 

Pourquoi es-tu devenue guide conférencière ?

Mon autre activité professionnelle m'a amenée à m'intéresser au monde de la culture, du patrimoine, à la transmission. J'ai toujours beaucoup aimé l'histoire, la littérature. Je suis de nature très curieuse. 

J'ai pu aborder de nombreux domaines pendant mon année d'études, comme l'histoire de la région, l'architecture. J'ai découvert en même temps un milieu professionnel que je ne connaissais pas. 

Qu’est-ce qui te plaît dans le métier de guide et dans la rencontre avec le public ?

C'est avant tout la transmission, initier les visiteurs à l'architecture, à certains points de l'histoire. Le public est toujours réceptif et très curieux. Naturellement, un échange se crée soit pendant la visite, soit à l'issue de la visite. Et j'aime beaucoup ces moments. 
Les visiteurs sont là pour passer un bon moment, ils sont détendus et disponibles. C'est un côté sympa du métier.

J'aime aussi la phase solitaire des recherches et d'élaboration de la visite jusqu'au moment où elle prend vie.

Une visite prend vie devant le public, grandit avec lui et évolue au fil du temps. Elle n'est jamais gravée dans le marbre !

Caroline

Quelle période de l’histoire ou quel style architectural préfères-tu ?

Je n'ai pas de période ou de style architectural précis. Par contre, je suis attirée par tout ce qui concerne le patrimoine minier. C'est liée à l'histoire de ma famille car mes grands-parents et arrière-grands-parents étaient mineurs. C'est un milieu que je connais bien. Il y a un côté sentimental pour moi. Cela m'émeut toujours de parler du patrimoine minier et les gens de la région y sont très réceptifs. 

As-tu un coup de cœur sur le territoire ?

Le gros coup de cœur est la piscine Art déco de Bruay. J'y nage très souvent l'été, c'est un lieu que j'affectionne particulièrement. J'aime aussi le fait que ce soit lié à 1936, aux congés payés, à l'histoire sociale. Et se dire aussi que c'est un lieu d'exception, qui reste en même temps un lieu de vie quotidienne où les personnes continuent à venir naturellement.

J'aime beaucoup la Grand'Place de Béthune. C'est vraiment l'occasion de balayer des siècles d'histoire, du Moyen-Âge jusque la Reconstruction dans les années 1920. De plus, c'est un décor absolument charmant. Les visiteurs font souvent remarquer que c'est très joli, avec les petites maisons. J'aime la dimension de cette Grand'Place qui donne une impression de "petite" Grand'Place.

As-tu une passion ?

J'ai très longtemps fait du théâtre. Je n'en fais plus, mais finalement, les visites sont aussi un peu de théâtre. Je pense qu'il y a des points communs. Je ressens un peu de trac avant le début de la visite, je révise mes notes pour une visite comme je le faisais avec le texte de la pièce de théâtre. Une visite, c'est aussi comme une petite représentation. 

Un dernier mot ?

On a la chance, en tant que guide sur ce territoire, d'avoir une diversité de sites à faire découvrir, allant du Moyen-Âge jusqu'à l'Art déco. Les visiteurs sont très surpris de ce qu'il peuvent découvrir ici. Il y a toujours des informations transmises pendant les visites qui éveillent la curiosité du public et l'étonnement. On trouve des traces du patrimoine partout sur le territoire.

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