Bonjour Catherine, qui êtes-vous ?
« Je m’appelle Catherine, j’ai 3 grands enfants. J’ai découvert le Bassin minier grâce à Jean-François Caron, un passionné qui m’a fait partager son attachement et son intérêt pour ce territoire. Je ne connaissais pas du tout ce secteur, en bonne lilloise qui ne sort pas de sa métropole… petit rire gêné…
Dans mon imaginaire, le Bassin minier c’était le terril de Saint-Henriette d’Hénin-Beaumont, un repère de gosse... Quand on rentrait de vacances avec mes parents, je savais qu’on arrivait à la maison en le voyant… Souvenirs d’enfance !
Et me voilà complétement séduite et charmée par ce paysage atypique. Un premier choc et une première découverte.
Je bossais avec Jean-François Caron et il m’a proposé de participer pleinement à cette aventure : devenir le chef d’orchestre de l’association qui portait le dossier d’inscription… Challenge tentant pour une région attachante ! Un tel défi ne se présente pas tous les jours. On venait de tous les horizons… On était vraiment là pour ça, il suffisait d’y croire. » On sent tout l’engouement et la passion pour ce projet.
Alors, parlez-nous de cette inscription, 5 ans déjà ?
« Je me suis occupée du projet en 2005 et le Bassin minier a été inscrit en 2012 à Saint-Pétersbourg. Pour une fois, le Bassin minier était vu de façon positive, au côté de « merveilles du monde » comme les Pyramides d’Egypte, la Grande Muraille de Chine... Et cela n’a pas de prix… On est quand même atypique ici !
Aujourd’hui, c’est une belle récompense pour tous ces acteurs, désirée par tant de régions en France.» Une fierté assumée.
Une émotion, un souvenir fort de cette aventure ?
« Il y a eu 2 moments forts : un négatif et un positif. Le jour où j’ai appris que l’examen de notre dossier allait être décalé d’un an… là j’avoue je trouvais cela injuste, cela faisait 10 ans que nous étions dessus… Je me suis effondrée. Au final, cette « mauvaise nouvelle » nous a tous ressoudés… juste trop bien !
Le plus beau moment reste le jour de l’inscription, jamais je n’ai eu professionnellement une émotion pareille.
On arrive dans une salle où il y a le monde entier… 170 pays écoutent l’histoire du Bassin minier et là, on attend qu’une chose : entendre le marteau de la Présidente qui valide l’inscription. Le son arrive, tout le monde applaudit. On a beaucoup pleuré… Une émotion incroyable, partagée de Saint-Pétersbourg à ici. On sent bien les vibrations de la voix.
Cela n’arrive qu’une fois dans sa carrière mais pas deux, je ne tiendrai pas… rires.
Le plus beau moment reste le jour de l’inscription. Les différents pays venaient nous dire que cette histoire méritait ça...
Et chez les BB, un lieu, une image qui vous marque ?
« Le paysage ! Des points de vue qu’on n’a pas ailleurs, rien qu’en se baladant en voiture. Mais surtout, une terre de culture qui a dans ses gènes le sens de la fête et des moments partagés. »
Merci Catherine de nous avoir fait revivre ce moment émouvant, fort et symbolique.